Sortant de la poudrière toujours
sensible des Balkans, nous retrouvons l’Union Européenne extrême Orientale en
entrant en Bulgarie pour un rapide transit en direction d’Istanbul, porte de l’Asie.
Les kilomètres s’égrènent trop lentement. Mais l’on apprécie les changements de
paysages, de lumière, de température au contact de l’air chargé de centaines d’odeurs
dont certaines si caractéristique d’une région qu’elles vous transportent les
yeux fermés ; la Madeleine de Proust appliqués aux voyages…
Les voyages à moto sont aussi ponctués
de très nombreux arrêts aux stations-service pour refaire le plein des machines
et soulager les postérieurs des pilotes. Disons tous les 250 kilomètres en
moyenne, pouvant être plus ou moins long suivant l’état des routes, quand il y
a en encore.
C’est aussi l’occasion de boire des cafés
sur des tables de fortune et bavarder avec les gens du coin toujours curieux de
savoir d’où nous venons et où nous allons. La singularité des voyages à moto attise
d’avantage la curiosité des gens, peut-être parce qu’elle est associée à la
liberté chérie par tous mais réellement cultivées par trop peu d’entre nous.
Et c’est justement lors d’un de ces
arrêts que mes compagnons de voyage et moi partons sur un long développement,
sur un mode léger, du bonheur de voyager ensemble à moto, et de l’idée que s’en
fond « les gens » : rouler, avaler des kilomètres ….
Mais en réalité vraiment rien de tout
cela. Rouler pour rouler en moto n’a que très peu d’intérêt, surtout sur de
longues distances. Il y a tellement plus confortable.
Et d’en arriver à la conclusion que l’intérêt
du voyage à moto réside bien d’avantage dans le voyage que la moto qui n’en est
que l’agréable et singulier moyen de transport. Celui qui, léger, offre le plus
de mobilité, fait briller les yeux des enfants, et que bien des adultes envient
sans jamais oser franchir le pas.
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