samedi 6 mai 2017

Road Trip



Nous poursuivons notre avancée vers l’Est.
Sortant de la poudrière toujours sensible des Balkans, nous retrouvons l’Union Européenne extrême Orientale en entrant en Bulgarie pour un rapide transit en direction d’Istanbul, porte de l’Asie. Les kilomètres s’égrènent trop lentement. Mais l’on apprécie les changements de paysages, de lumière, de température au contact de l’air chargé de centaines d’odeurs dont certaines si caractéristique d’une région qu’elles vous transportent les yeux fermés ; la Madeleine de Proust appliqués aux voyages…

Les voyages à moto sont aussi ponctués de très nombreux arrêts aux stations-service pour refaire le plein des machines et soulager les postérieurs des pilotes. Disons tous les 250 kilomètres en moyenne, pouvant être plus ou moins long suivant l’état des routes, quand il y a en encore.
C’est aussi l’occasion de boire des cafés sur des tables de fortune et bavarder avec les gens du coin toujours curieux de savoir d’où nous venons et où nous allons. La singularité des voyages à moto attise d’avantage la curiosité des gens, peut-être parce qu’elle est associée à la liberté chérie par tous mais réellement cultivées par trop peu d’entre nous.
Et c’est justement lors d’un de ces arrêts que mes compagnons de voyage et moi partons sur un long développement, sur un mode léger, du bonheur de voyager ensemble à moto, et de l’idée que s’en fond « les gens » : rouler, avaler des kilomètres ….
Mais en réalité vraiment rien de tout cela. Rouler pour rouler en moto n’a que très peu d’intérêt, surtout sur de longues distances. Il y a tellement plus confortable.
Et d’en arriver à la conclusion que l’intérêt du voyage à moto réside bien d’avantage dans le voyage que la moto qui n’en est que l’agréable et singulier moyen de transport. Celui qui, léger, offre le plus de mobilité, fait briller les yeux des enfants, et que bien des adultes envient sans jamais oser franchir le pas.



Aucun commentaire: