mercredi 3 mai 2017

On n'a pas vu l'ours



Plutôt que de rejoindre les Balkans en traversant l’Adriatique depuis Ancône, un changement d’itinéraire de dernière minute nous conduit à traverser la Slovénie pour rejoindre rapidement Zagreb (Croatie) par l’autoroute. Rien du terrain de jeu idéal pour nos machines, surtout la mienne de 30 ans d’âge. Mais au moins, à 120 km/h cela permet de laisser l’esprit s’évader tout en avalant les kilomètres sans trop penser au mal aux fesses, point sensible du motard au long cours lorsque la monotonie s’installe sur ce type de route.

Tout petit pays de 2 millions d’habitants issu de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie, la Slovénie est le « bon élève » des Balkans pour son intégration rapide dans l’UE et le succès de la transformation de son économie.
Deux autoroutes traversent en diagonal ce pays propret, comme de jolis rubans tirés avec soin dans des paysages forestiers et montagneux aux perspectives parfaites, refuges des fameux ours. On a bien regardé, mais on ne l'a pas vu…
Autant depuis l’Italie la rentrée en Slovénie s’effectue sans même s’arrêter, il en va tout autrement pour passer en Croatie : longue queue de voitures pour le contrôle des passeports, et dans l’autre sens, pour donc y rentrer, une interminable files de camions sur des kilomètres. Comme quoi, entres voisins issus d’un même pays, rien n’est encore simple. Illustration pratique des bienfaits de l’Europe pour ceux qui veulent bien adhérer à ses valeurs. Bien sûr que certains esprits chagrins continueront de diaboliser l’Europe-passoire, sans reconnaître tous ses bienfaits, tant en terme de stabilité politique que de développements économiques et culturels dans toutes leurs diversités.

Passé la frontière nous nous concertons pour trouver un hôtel. 
Ouverture de l’appli « Trip Advisor », recherche des hôtels les plus proches, classement par prix pour ce soir, puis guidage GPS automatique jusqu’à destination. J’en vois qui rigolent. Pas très « aventure » mais super efficace. Mais tant que ça marche pourquoi s’en priver ?
Evidemment en arrivant le prix proposé n’a rien à voir avec l’annonce internet. On ressort l’appli pour montrer l’info à l’hôtelier qui s’aligne aussitôt.
Dans un Anglais parfait le réceptionniste nous demande notre destination : Istanbul, Bakou, la grande Russie. Il a des étoiles dans les yeux.


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